Si on devait établir une « sériothèque » idéale, il y a des séries ados qu’il faudrait y faire figurer, quel que soit son âge : des œuvres culte ou incontournables, qui rendent nostalgiques la génération Y, mais pas que. Elles gagnent à être connues des jeunes d’aujourd’hui, qui se reconnaîtront dans les thèmes abordés, universels, de même que les personnages.
1. Sauvés par le gong (1989-1993)
Synopsis :
Zack, Slater, Screech, Lisa, Kelly et Jessie sont six inséparables amis. Ils fréquentent le lycée de Bayside, en Californie. Leur quotidien est une suite d’aventures hautes en couleurs qui se terminent le plus souvent dans le bureau du principal.
Pourquoi il faut la (re)voir :
Sauvés Par Le Gong est une série culte qui a marqué un virage dans le paysage télévisé dédié à la jeunesse. Ce fut la première sitcom destinée à des adolescents et qui mette en scène des adolescents. Jusque-là, les jeunes n’avaient le choix de ne regarder que des séries animées pour enfants. De plus, elle utilisait des ressorts narratifs inédits ou précurseurs : flashbacks, rêves éveillés, prise à partie du téléspectateur, tournage en public… Chaque épisode traite d’un événement différent. Ces sujets prendront de l’épaisseur avec l’évolution des personnages. La série eut un immense succès aux États-Unis et dans de nombreux pays grâce à la proximité des personnages avec les téléspectateurs, qui suivirent les élèves jusqu’à l’université. Si les images et le style ont indéniablement vieilli, on prend plaisir à revoir cette série qui a bercé une génération entière.
2. Parker lewis ne perd jamais ! (1990-1993)
Synopsis :
Pour Parker Lewis, rien est impossible ! Avec ses amis Mikey et Jerry, il entretient sa « cool attitude » au lycée. Mais c’est sans compter sur sa petite soeur Shelly et le principal Musso qui perturbent tous leurs plans…
Pourquoi il faut la (re)voir :
Parker Lewis Can’t Lose était conçue comme une version télé du film culte La Folle Journée de Ferris Bueller. Une série décalée, voire cartoonesque, qui bousculait le genre à l’époque, avec des effets visuels et sonores, comme ces apartés au cours desquels le héros rompait le 4ème mur en s’adressant aux téléspectateurs. Les aventures de la bande du lycée de Santo Domingo ont influencé certaines comédies des années 1990 et 2000, de Malcolm à Scrubs.
A Beverly Hills, en Californie, un groupe de lycéens doit jongler entre amitié, amour, crises et drames, avant d’accéder à l’université, puis d’entrer dans la vie adulte.
4. Angela, 15 ans (1994)
A 15 ans, Angela vit ce que tous les adolescents ont vécu : les premiers émois amoureux, la révolte contre ses parents, les relations intenses avec ses amis… en un mot, le difficile passage à l’âge adulte…
Pourquoi il faut la (re)voir ?
On se souvient d’Angela, 15 ans principalement parce qu’elle a nous a fait découvrir deux acteurs de renom : Claire Danes et Jared Leto. Cette série avait son identité propre. Elle fut novatrice à de nombreux égards – le ton, la narration (parole intérieure), l’écriture et la réalisation -, et créative en termes de mise en scène.
5. Hartley cœurs à vif (1994-1999)
Le lycée d’Hartley en Australie regroupe des étudiants de toutes origines raciales et ethniques, ce qui donne lieu à des problèmes et disputes en permanence…
Cette série australienne est franchement rock’n’roll. Au lycée d’Hartley, dans la banlieue de Sydney, les élèves ne sont pas tous beaux, riches. Ils ne sont pas tous blancs et propres sur eux non plus. Certains sont vietnamiens, grecs, sud-américains… d’autres sont gothiques, grunge, hippies ou surfeurs bronzés. Ils ont de vrais problèmes. Certains sont même carrément des cas sociaux ou galèrent. Même les professeurs et proviseurs successifs occupent une place à part entière dans les intrigues. Rafraîchissant.
6. Buffy contre les vampires (1997-2003)
Synopsis :
Buffy Summers aspire à une vie simple et épanouie auprès de sa famille et de ses amis. Mais les démons qui rôdent à Sunnydale lui rappellent sans cesse qu’elle doit faire face à ses responsabilités de Tueuse.
Pourquoi il faut la (re)voir :
Cette série de vampires s’approprie les codes du genre fantastique pour mieux les détourner. La qualité d’écriture est ainsi l’un des points forts du show : second degré omniprésent, renversement des conventions, humour pinçant, références… La série construit toute une mythologie autour de laquelle gravitent une pléiade de personnages secondaires, vampires, démons, monstres, ennemis tous intéressants. L’évolution des personnages n’est pas en reste. Elle a pu aborder des thèmes comme l’homosexualité féminine, la mort, la souffrance de façon originale et inédite à l’époque. Si son parfum de série B était plaisant, elle savait devenir profonde et unique dans son aspect psychologique et la densité de son univers. Plusieurs fois nommée aux Emmy Awards et aux Golden Globes, elle a remporté trois Emmy Awards, a attiré l’attention des milieux académiques et a influencé d’autres séries télévisées.
7. Felicity (1998-2002)
Felicity Porter a tout quitté pour rejoindre l’université de New York où celui dont elle est éprise, Ben Covington, poursuit ses études. Mais une fois sur place, les choses ne se déroulent pas comme prévu. La jeune fille va devoir s’adapter à cette nouvelle vie et se faire de nouveaux amis.
Pourquoi il faut la (re)voir :
Réalisée par le créateur de Lost et Alias, Felicity poursuit la voie ouverte par Angela, 15 ans. Les héroïnes se ressemblent et on y retrouve le même réalisme, des personnages loin des caricatures habituelles dans ce genre de série. Felicity est torturée, se prend la tête, tout en restant attachante. Et pour une fois, on voit vraiment les héros travailler et suivre des cours. Ca parle même littérature !
À Capeside, Dawson, un lycéen qui rêve de devenir réalisateur, comme son idole Steven Spielberg, découvre les aléas de l’adolescence et voit ses relations avec Joey et Pacey, ses amis de toujours, mises à rude épreuve. D’autant plus que l’arrivée de la rebelle Jen, originaire de New York, va venir tout bouleverser…
C’est sa vision de l’adolescence, pleine de rêves et de naïveté, qui a fait la force de cette série, sortie créée par le scénariste de Scream, qui s’est inspiré de sa propre vie pour raconter l’histoire de Dawson et de Joey. Ici, les ados parlent comme des adultes, analysent ce qui leur arrive. Le héros, Dawson, est intelligent et se prend souvent la tête. On est loin des soaps superficiels habituels. La série a ce quelque chose d’authentique qui la rend attachante. Elle fut également pionnière dans sa façon de traiter l’homosexualité à la télévision avec le personnage de Jack : elle fut la première à proposer un baiser échangé entre deux personnes du même sexe en prime time.
9. Freaks and Geeks (1999-2000)
Dans le lycée William McKinley, au début des années 1980, la vie de deux groupes d’adolescents marginaux : les Freaks, ces rebelles qui fument et sèchent les cours, et les Geeks, bons élèves et matheux, dépourvus de vie sociale…
Pourquoi il faut la (re)voir :
Même si elle n’a que 18 épisodes au compteur, cette série reste culte par sa façon de dépeindre avec réalisme et humour la vie de ces jeunes. Les thèmes de société sont abordés, de même que les problèmes d’ados qui cherchent leur place dans le monde. Elle dégage un parfum de nostalgie bien agréable, presque « feel-good ».
Et vous, quelles vieilles séries aimez-vous ? Quels sont vos plaisirs coupables ?
Je suis Lova Pourrier, autrice de romans historiques et de romance. Je suis passionnée de lecture depuis mon plus jeune âge. La littérature Young Adult, à destination des adolescents, est riche et vivante. A plus de 30 ans, je continue à apprécier les œuvres pour adolescents et jeunes adultes et je les recommande. :-)