Equals, la nouvelle histoire d’amour de Kristen Stewart, un film d’anticipation dystopique

affiche equalsEquals est un film américain de science-fiction, réalisé par Drake Doremus, sorti en 2015, et en e-cinéma en France le 25 octobre 2016. Inspiré de 1984 de George Orwell, il met en scène les acteurs Kristen Stewart et Nicolas Hoult. Le film a été nominé pour le Grand Prix du jury de la Mostra de Venise 2015 et le Lion d’or 2015.

Le synopsis

Dans un monde où les sentiments sont considérés comme une maladie à éradiquer, Nia et Silas tombent éperdument amoureux. Pour survivre, ils devront cacher leur amour et résister ensemble.

Notre critique

Ce long métrage dystopique s’inspire à la fois des romans d’anticipation (Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley, 1984 de George Orwell, Fahrenheit 451 de Ray Bradbury) et des films dépeignant une société hygiéniste dans laquelle les amoureux n’ont pas droit de cité (THX 1138, L’âge de cristal, Brazil, Bienvenue à Gattaca). La différence ici, c’est que l’histoire d’amour est au centre de ce récit produit par Ridley Scott. C’est une sorte de Roméo et Juliette futuriste. Drake Doremus recrée avec Equals un futur déshumanisé et aseptisé où la quête de performance a supprimé les traces d’affect : plus d’amitiés, plus d’amours, plus de sentiments, ni même d’émotions et de sensations.

Les points forts sont nombreux :
– l’esthétique épurée : ce film est un régal pour les pupilles. Le design de ses décors futuristes est élégant, la photographie aux teintes bleutées est splendide.
– l’interprétation des acteurs vedette : Kristen Stewart, radieuse, est encore plus convaincante dans le rôle de Nia qu’en Bella et parvient à nous toucher. Son acolyte, Nicolas Hoult, n’est pas en reste et il y a une belle alchimie entre les deux. Le couple fonctionne bien. Il y a une recherche de simplicité dans leur relation qui est appréciable. On aime particulièrement la façon sensible et délicate dont Doremus filme les protagonistes, en s’attardant sur leurs regards, leurs gestes. La manière dont on découvre les émois du héros Silas envers Nia est très touchante. Jeux de regards, premiers effleurements gracieux, présence magnétique des amoureux, Equals est, dans certaines séquences, un film-ballet.

Il n’empêche… Malgré ces qualités, on reste sur sa faim :
– le sentiment de déjà-vu est omniprésent : ce n’est pas la première fois qu’on nous présente une société dans laquelle l’amour est interdit. Le film reste ainsi dans l’ombre de ses références alors qu’il pourrait rayonner en pleine lumière.
– si le parti pris de la lenteur et du manque d’action n’a en principe rien pour nous rebuter, dans les faits, il crée des longueurs qui peuvent vite lasser.
– le manque d’émotions : pour une romance, on voudrait être plus surpris, plus ému, plus transporté. Dommage pour un film dont le sujet principal sont les émotions !
Selon nous, Equals aurait dû être soit un film d’action ou un thriller, soit un film basé sur la non-action mais avec de vrais sentiments. Le duo nous livre souvent des sentiments qui semblent affectés, du fait notamment que leur relation est peu développée et s’emballe trop vite.

film equals

Notre bilan : Pas mal, mais aurait pu mieux faire

Il serait faux de dire que nous n’avons pas aimé Equals, mais ce film ne nous a pas non plus transcendés, comme il aurait pu. Il était agréable de revoir Kristen Stewart dans un rôle plus mature, mais nous aurions aimé qu’elle nous émeuve plus. Il y avait matière à faire un grand film, mais celui-ci risque de ne pas marquer les esprits longtemps.

 

Le film Equals est disponible sur les sites de vidéo à la demande.

 

Auteur de l’article : L'auteur

Je suis Lova Pourrier, autrice de romans historiques et de romance. Je suis passionnée de lecture depuis mon plus jeune âge. La littérature Young Adult, à destination des adolescents, est riche et vivante. A plus de 30 ans, je continue à apprécier les œuvres pour adolescents et jeunes adultes et je les recommande. :-)